Dans la belle lumière du soir à Combier, ce lieu riche de la mémoire d'Alfred Juston, retour par François sur un passé de simple courage et d'honnêteté, avec Pablo Garcia et Delphine Forestier, la traqueuse d'objets...
Où ressort l'objet déposé en 2006 lorsque le "spectacle" "Résistances" fouaillait la mémoire d'époques diverses. S'y ajoutent ces modestes vestiges de la pharmacie Etienne. Beaux et pauvres témoins de l'avant du départ en camps ou de ses conséquences, et échos de la mort de M.Etienne en ce Bergen-Belsen minutieusement mesuré par un père qui voulait pouvoir imaginer les derniers mois de vie son fils... Et du drame du retour de Mme Etienne, en habits rayés écrasés par le poids de l'indicible... Comme si dans ces situations extrêmes il y avait pu y avoir du dicible.
Retour ensuite de Delphine, farouche gardienne du rigoureux protocole de collecte scientifique et de Pablo aspirant tout ce qui pouvait faire cartographie camouflante...
Poids d'une émotion qu'émoussera le lendemain le poids de la surdité de Marcel Bélingard. Un long monologue mémoriel entrecoupé de réponses à questions écrites. Souvenirs de détails et d'amis et de l'audace de ces 20 ans dans la tourmente... Mémoire intacte, douleurs de la perte d'êtres chers... Etapes d'une notabilité aux base improbables... Et toujours le lyrisme et l'écrit ... Et Colette...
Du Fraysse au Vernat, Robert Combe, puis sa mère et sa soeur ; l'honnêteté, la droiture et la fidélité à ces valeurs familiales portées par les générations successives. La conservation de ces objets auxquels celle de la mémoire donne sens - et réciproquement, comme ce "chant des partisans" du 8 mai dont la vidéo de Delphine montre que chez plus d'un ou d'une, il a fait monter aux yeux des larmes d'émotion..
Léa Combe qui connut son mari dans la résistance, symbole de ces femmes qui, dans l'histoire, ont transmis les valeurs et risqué leur vie pour les défendre et transmettre...
Une réalisation de Delphine Forestier |
Geneviève Greco, Paulette Vignal et la faim, Jacqueline Cimaz, grand-père et grand-mère (suffragette) - FFI - père FTP, et l'exode, puis 20 ans après, l'Espagne franquiste et le catalan interdit, Jordi Casals, le père prisonnier politique en Espagne, où la guerre et la répression qui avaient commencé bien avant, ont continué après, et l'amitié avec Ferré... Marcel Gounon, mémoire intacte du ravitaillement, Marcou et Yvette Bouix, témoins discrets des caches des résistants, Michel Cimaz 3ème-enfant-pour-éviter-le-STO, lieu inconnu de naissance, entre Portes et maquis, Roger Martinez, père espagnol. Maria Baqué, langue maternelle à 7 ans interdite. Parler espagnol comme tout le monde.Maria qui a 7 ans a vécu les camps de Rivesaltes à Gurs, et témoigne pour que les jeunes sachent, Maria Cachard, la normalienne de Leida qui a créé l''école au camp
de Chomérac, Roger Masse, dont les parents ont caché un jeune juif, M.Anthérion qui, à Dunière, hameau de Saint-jean-Chambre- montre le grenier où se cachaient les résistants, M. de Saint-Jean qui, grâce aux
renseignements concernant les recherches sur Interne en retrouve un ami belge, sans oublier Lynes Avezard, à revoir... et le beau CD remis par Lény Stora...
Cartographie en cours de Pablo Garcia |
plus tard, Compostelle, les parcouraient emmagasinant au passage la ligne de flanc d'un très noir Mézenc pour en faire dos de rhinocéros ?
Détournement de belles pages et fortes pages de Didier Tallagrand... |
Merci à Tallagrand pour cette oeuvre, et merci à Jean Nicolas pour les questions taraudées...
J.Cimaz
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